jeudi 11 juin 2009

Si Dieu Existe

Abandonne-toi aux péchés
Je t'en supplie
Vas-y
Laisse-toi aller
Ne culpabilise pas
Si Dieu existe
J'en assumerai les conséquences
Je lui dirai simplement
Que tout ça
Tout ça
C'est de me faute
Et uniquement la mienne

mercredi 20 mai 2009

Point De Départ

À ceux qui pensent
Avoir échoué
Avoir raté leur vie
Qu'ils relativisent
Et comprennent
Qu'il est simplement difficile de bâtir
Quoi que ce soit
Sur quelques coups de bite
Parlons alors des gens
Issus d'une fécondation in vitro
Pour qui, l'existence
C'est de la branlette

mardi 12 mai 2009

La Fille Que J'Aime

La fille que j'aime
Je sais que je l'aime
Car j'éprouve autant de plaisir
À la regarder dormir
Qu'à la niquer

mercredi 11 mars 2009

Pourcentages

Quatre-vingt pour cent de mon amour
Sont pour toi
Les vingt restants
Pour mon ex
Donc une fois sur cinq
Quand je baise avec toi
C'est à elle
Que je pense

samedi 4 octobre 2008

Sieste

Je branche mon iPod™
Sur ma chaine hi-fi
Puis
Augmente sensiblement le volume
Ainsi débute l'après-midi
Sous un ciel gris
Comme un cendrier plein
Je décapsule alors une bière bien fraîche
En avale une gorgée
Et la pose ensuite
Afin de ne pas abimer le bois de ma table de nuit
Sur la couverture
De Women de Bukowski
Du coup, je me demande
Si ça lui aurait plu
À Bukowski
Une fois dans mon lit
Et ma sieste à peine démarrée
J'entends alors ma chatte
Miauler
Miauler
Et encore miauler
Derrière la porte de ma chambre
Je la lui ouvre
La laisse explorer les quelques mètres carrés
Aux murs encore plâtrés
Et à l'atmosphère baignée de musique
C'est bizarre
La situation n'est à vrai dire
Pas lugubre
Mais presque
Tout semble
Juste... Sans vie, sans rien
Et si ça n'a foncièrement rien à voir avec l'automne
Manifestement, ça y ressemble
J'observe alors le petit félin s'installer à mes côtés
Sur le polygone tout chaud que décrit
La lumière du soleil sur la couette de mon lit
Elle s'y endort
Tout simplement, comme ça
J'essaie alors de l'imiter
En faisant défiler mes rêves
Mais
Au final
Je ne fais qu'en enterrer deux ou trois
Au fond du jardin
De la désillusion

mercredi 1 octobre 2008

Paris

Trop de vers psalmodiés
A droite, à gauche
Ne font qu'esquinter
Paris et sa beauté
Car
Du dix-huitième au quatorzième
Du vingtième au seizième
Paris se définit comme une grammaire urbaine
Qui se doit d'être pratiquée
Et non expliquée

vendredi 12 septembre 2008

Tu Es Belle

Il est déjà tard dans la nuit
Je laisserai le soin aux imbéciles d'affirmer
Qu'il est même très tôt le matin
Et je suis là
Bien là
Et comme ces idiots
Mais probablement de manière différente
Je suis surtout bien perdu dans la nébuleuse de ma connerie
Noyé tout entier dans son marécage insipide
Je brûle ainsi ma gorge et mon œsophage
D'un rhum plus transparent que jamais
J'ignore ce que j'essaie ou cherche à faire
Je sais simplement
Que mon cœur est en miettes
Un peu comme celles des aliments
Que l'on retrouve sous les touches de ce clavier
Et qui s'y faufilent
A chaque fois que j'oublie de vivre
Parce que toi, justement
Tu es tellement vivante
Tu brilles, tu scintilles
Tu es la Tour Eiffel à la tombée de la nuit
En comparaison
La seule chose qui puisse reluire en moi
C'est la surface de mes modestes yeux
Après que j'ai baillé ou bien trop bu
Ils deviennent alors légèrement rouges
Comme tes lèvres que je désire tant
Si tu savais à quel point mon âme s'en délecte
A chaque fois qu'elle les voit s'activer
Car je pourrais jouer
Aux poètes de cours de récréation
Et disserter et m'attarder
Sur ces flammes ardentes et hypnotiques
Qui émanent de l'azur de ton regard
Je savoure surtout les instants
Où je succombe
A la fougue de ton esprit
Ton esprit à l'intelligence subtile et charmeuse
Ton esprit à l'humour ensorceleur et prodigieux
Peut-être qu'alors
Si je n'étais pas aussi lâche
Et surtout moins con
Je te dévoilerais tout ça
Je te dirais que tu es belle
Que tu es carrément belle même
Car on oublie parfois
Qu'il n'y a pas manières plus habiles
Pour exprimer une idée ou un sentiment
Que la brièveté et la simplicité
Mais je n'ose et n'oserai jamais
Et je reste et resterai ainsi
Définitivement dans l'ombre
De ta lumineuse existence